• L’absence de propositions des candidats sur le champ des compétences est déroutante au regard des enjeux pour le plein emploi et des besoins sur le marché du travail en constante évolution.
  • Les Acteurs de la Compétence rappellent que la gestion des compétences, à l’échelle du pays, est impérative pour garantir notre cohésion sociale, notre souveraineté économique, et notre compétitivité.
  • Les Acteurs de la Compétence rappellent également que la formation professionnelle est un levier nécessaire pour sécuriser les parcours professionnels, permettre les reconversions et adapter les savoir-faire des entreprises à la concurrence d’un marché mondialisé et impacté par les transitions numérique et environnementale.

Les questions de formation professionnelle et de compétence sont absentes du débat public 

Les Acteurs de la Compétence, filière de l’accompagnement, de la formation et du développement des compétences, exprime leurs grandes préoccupations face à l’absence de propositions des candidats aux élections législatives sur les sujets d’emploi et de compétences. Cette absence est d’autant plus préoccupante qu’elle touche directement aux enjeux prioritaires et stratégiques du pays :

  • Notre souveraineté, et en particulier dans l’ensemble des filières industrielles et stratégiques qui sont confronté à des changements majeurs.
  • Notre compétitivité et les tensions de main d’œuvre dans tous les secteurs économiques ;
  • La lutte contre les fractures sociales et les transformations économiques et sociétales. La formation professionnelle tout au long de la vie permet à tous d’accéder à un emploi qualifié, se réaliser et s’émanciper.

Les inquiétudes des Français et des entreprises sont réelles sur le marché du travail :

  • 53 % pensent actuellement à changer d’emploi dont la plupart (37%) d’ici 2 ans[1]
  • 6 employeurs sur 10 envisagent des difficultés de recrutement cette année.
  • Selon les recruteurs, les difficultés de recrutement proviennent essentiellement d’un nombre insuffisant de candidat (85%) et de l’inadéquation des profils des candidats avec les besoins de l’entreprise (76%).

Les récentes actions gouvernementales ont impacté l’emploi et l’intégration sociale

Le contexte actuel est marqué par des décisions qui freinent les initiatives en faveur de l’emploi et de l’intégration sociale :

  • Réduction des financements pour l’apprentissage, pourtant voie d’excellence d’insertion professionnelle durable pour les jeunes sur tous les niveaux de qualification.
  • Baisse de 40% du Plan d’Investissement dans les Compétences (PIC), ce qui impacte sévèrement l’accompagnement et la formation des demandeurs d’emploi.
  • Suspension du service public France VAE : depuis le 1er janvier 2024, la suspension des prises en charge par France VAE empêche l’évolution professionnelle de nombreux actifs.

Des conséquences importantes pour les actifs et la filière

Ces décisions entraînent une incertitude pour des milliers d’actifs, les privant de chances essentielles pour sécuriser leurs parcours professionnels. Parallèlement, sans visibilité, il devient de plus en plus difficile pour les entreprises de la filière d’investir pour mieux répondre aux besoins des entreprises et actifs sur les métiers de demain.

Nous encourageons les candidats à intégrer dans les débats publics des propositions concrètes et ambitieuses pour l’emploi et les compétences du pays.


[1] Source baromètre de la formation professionnelle 2024 – Centre Inffo.